par On peut dire maintenant avec quelques semaines de recul que les évènements qui viennent de se passer en Tunisie et ensuite en Egypte sont d’une nature tout à fait extraordinaires.
Personne ne s’y attendait, surout d’une telle ampleur et qui plus est, dans le monde arabe !
Il est notoire que la plupart des pays arabes sont hermétiquement fermés à toute forme de démocratie. Les peuples sont résignés et fatalistes, conditionnés qu’ils sont à être soumis aux jougs des dictatures pour la plupart militaires.
Tout d’abord, prenons le cas de la Tunisie. Il a fallu le suicide d’un jeune marchand de fruits et de légumes pour qu’un peuple entier révolté par cette affaire scandaleuse, se soulève et après plusieurs jours de manifestations violentes et sanglantes, expulse le tyran.
Ensuite, effet de domino, selon toute vraisemblance quelques semaines plus tard, même chose en Egypte, après des manifestations monstres, des personnes immolées par le feu, des violences avec des tués et des blessés, et la révolte ne faiblissant pas, le dictateur égyptien après plus de trente ans de règne sans partage abdique, et jette l’éponge de « guerre lasse » si j’ose dire.
Les peuples ont été usés par toutes ces années, voire des décennies d’immobilisme et de « chape de plomb », alors que leurs dirigeants s’enrichissaient sur leur dos.
Un jour où l’autre, il fallut que cela éclata.
Deux peuples en colère, et deux dirigeants « dégagés » pour répondre à un slogan désormais resté dans les annales de l’histoire. Toutefois, ces victoires populaires ayant renversées ces régimes dictatoriaux, il convient de se poser moult questions dont celle-ci : Et après ? …Que fait-on ?… Comment instaurer un gouvernement démocratique et populaire ?
Ces peuples après avoir « éjecté » leur tyran sauront-ils se réveiller sans la « gueule de bois » et placer à leur tête un chef d’Etat capable, incorruptible et digne de ce nom ?
Ces questions méritent d’être posées, n’est-ce pas ?
En tout cas, il faut espérer que la suite de ces évènements qui ont coûté la vie à bon nombre de gens ne soit pas une « chape de plomb » pire que la précédente, auquel cas il aurait mieux valut courber l’échine et ne rien faire.
« A choisir entre la peste et le choléra… »
Yanis LAKEHAL
