François Asselineau, le candidat soldat de la « Guerre contre l’ignorance ».

Point central de son meeting, le Frexit.

Au Centre des Congrès, François Asselineau, candidat aux présidentielles de l’Union Populaire Républicaine organisait son meeting mardi 18 avril à 20h, à Lyon. Candidat d’un mouvement regroupant 20 000 adhérents, il se retrouve seul sur une scène au pupitre de ses couleurs face à 1 500 personnes, accompagné du drapeau français et de celui de l’ONU. Seul face aux autres candidats dans son combat pour un Frexit, il lui reste 4 jours pour convaincre les foules.

Durant un discours de 3h30, le candidat UPR explique et décortique son programme grâce à de nombreux faits historiques et politiques, qu’il semble connaître sur le bout des doigts. A l’aide de l’article 50 de la Constitution Européenne, le candidat compte bien suivre l’exemple britannique. Comme une vidéo Youtube de « désintox », Asselineau nous démontre pourquoi il veut quitter l’Europe « pour la France » et contrer les « bobards de propagande » de nos politiques.
« Comment a-t-on pu faire croire que sortir de l’UE allait faire tomber le pays ?! ». Asselineau cherche d’abord à rassurer son public : quitter l’Union Européenne n’isolera pas la France, selon lui 6 500 traités internationaux bilatéraux, ou multilatéraux, relient la France au reste du monde. Il entend  quitter l’Union Européenne et l’OTAN, sans fermer pour autant les relations internationales du pays. Il ne consent pas non plus à quitter l’espace Schengen, sauf référendum. « Je ne compte cependant pas faire de référendum pour sortir de l’UE, puisque que c’est pour ce programme que j’aurai été élu. Ce sera bien la première fois qu’un candidat applique directement ses promesses ! » Mais pourquoi quitter l’Union Européenne ?

L’Europe, un gouffre économique.

Alors que la France verse 23 milliards d’euros chaque année à l’Europe, celle-ci ne lui restitue que 14 milliards en échange. Pour cet économiste cela représente une perte qui n’est pas rentable pour la population, et quitter l’Europe ferait, selon ses calculs, gagner 9 Milliards à la France, « Ce n’est pas l’Europe de la paix, mais de la paye ! ».

Les cotisations européennes, payées par les français comme par les immigrés, sont 100 fois plus élevées que celles versées aux autres territoires francophones, comme la Guyane par exemple. Il rappelle également les 6 Milliards d’euros prêtés à la Turquie pour aider le développement du pays et aider son insertion dans l’Union à la demande des États-Unis. Il dénonce l’inefficacité de ce prêt, lorsque l’on observe aujourd’hui la Turquie se transformer progressivement en dictature. « Est-ce une bonne gestion des fonds publics ? »

L’Euro, une monnaie inégalitaire et instable

Revenir au Franc est un point central pour le programme de l’UPR. L’euro est une monnaie basée « à mi-chemin entre la valeur des monnaies d’origine des pays européens, et celle du dollar ». Ainsi, à l’échelle locale, la monnaie a plus ou moins de valeur selon l’économie du pays. Il prend alors l’exemple de l’Allemagne qui a un excédent de 828 Milliards d’euros grâce à sa monnaie sous-évaluée, en dépit de la France qui à un déficit de 10 Milliards voire plus pour l’Italie et l’Espagne.

« Le peuple est souverain, il doit décider de son budget et de son économie. Une politique économique commune le destitue de tout cela». De plus, la valeur du Franc perd 6 à 10% par rapport au dollar, les prix chuteront en France. On rappelle alors la loi de l’offre et la demande, qui sous-entend que la baisse des prix entraîne une hausse des ventes et de la demande. Pour lui, le franc fera sortir la France de la crise. « En sortir est un saut dans l’inconnu ! Mais entrer dans l’euro c’était quoi ? »

Le graphique affiché lors du meeting

Rétablir le « Domos creatos » en France

En plus de créer le système de référendum d’initiative populaire, opposé au référendum d’initiative présidentielle actuel, Asselineau ne veut pas que rendre la parole au peuple. « Les traités européens reposent sur la loi du profit et du fric maximal ! ». Sortir de l’Union Européenne implique s’émanciper des traités de mondialisation. Il ne veut plus que les « fleurons du patrimoine Français » soient rachetés par des pays tels que la Chine ou l’Arabie Saoudite. Ce sont des pays où la France ne peut pas investir, sortir de l’UE lui permettrait de demander une réciprocité du marché économique avec ces derniers.

Il compte également nationaliser les entreprises privatisées par Mitterrand il y a 40 ans, comme TF1, Orange ou encore rendre les routes nationales au peuple. Quitter l’Europe, et sa finalité de « mondialisation ultralibérale », sera bénéfique pour une production locale, donc moins polluante, mais aussi enrichissante et créatrice d’emplois. Cela vaut surtout pour l’agro-alimentaire, qui pourrait revenir à une agriculture familiale, et une pêche traditionnelle. « Sans le Frexit le chômage et la pauvreté vont continuer de croître ».

S’éloigner du pouvoir américain pour mieux se rapprocher des autres

Asselineau est un fervent admirateur de la géopolitique de De Gaulle. Contre l’oligarchie américaine et ses organisations comme l’OTAN, le candidat se méfie du continent adverse et clame le fait qu’il soit le seul à dénoncer le contrôle des États-Unis sur les autres pays du globe. « Un bon président est un chef qui protège et prévient son peuple contre le danger ». Il cite un État de contrôle qui utilise des organisations internationales pour conserver son monopole d’influence. « Qui se rappelle que la CIA surveillait les appels de Hollande ? ». C’est un État fermé et autoritaire, qui ne vaut pas mieux que les dictatures qu’il combat selon Asselineau, « le pays où il est le plus difficile d’entrer après la Corée du Nord, c’est les États-Unis ! ».

Selon lui, « le voyage forme la jeunesse ». Ainsi, il compte ouvrir les frontières d’Erasmus au monde entier et non pas seulement à l’Europe. Dès le collège, des échanges d’établissement scolaire seront organisés entre les DOM-TOM et  la métropole, pour préparer les échanges universitaires en études supérieures. Cela dans tous les pays du monde, même aux États-Unis.

« Mon programme ne se limite pas qu’au Brexit !», outre se libérer de l’Union Européenne et des Etats-Unis, il compte également abolir les les lois El Kohmri et Macron pour en terminer avec «  l’ultralibéralisme qu’impose la mondialisation économique ». « Depuis 750 ans, le peuple attend qu’un chef protège le peuple des grands de la féodalité économique et financière ».

Pour un retour au Franc

Un meeting de 3h30 aussi long et complet qu’un cours de géopolitique

On l’a bien compris, François Asselineau aime être précis et démonstratif. Entre histoire, cultures et politiques internationales, et économie, le flot continue d’informations est au bout de deux heures difficile à suivre pour la plupart des auditeurs. Face à un public hétérogène, en genre et en âge, on assiste pour la première fois à un meeting qui ressemble plus à une discussion entre l’orateur et sa foule, qu’a un simple discours. Il répond, hue, acclame, ce public n’hésite pas à reprendre le candidat sur ses propres chiffres et à participer à ses blagues. Tous munis d’un drapeau, le public se sent compris et intelligent, face aux paroles d’Asselineau. « Ici, on touche à l’intellect, non pas à l’affect », témoigne Antoine Lubrina, ancien membre du PCF.

Quentin, 26 ans : « Je vote Asselineau car je suis d’accord avec lui sur l’Europe et l’OTAN. Ses mesures démocratiques m’ont convaincu et je veux montrer mon soutien. Pour moi chaque État à ses propres intérêts, l’Europe créé compromis sur compromis, on ne peut pas avancer comme ça ».

Medhi, 40 ans : « J’ai découvert son mouvement il y a deux ans, ce fut le premier à me parler avec des mots clairs et des faits précis : on n’est pas pris pour des cons avec des slogans tape à l’oeil comme c’est le cas chez les autres candidats. Ce n’est pas un parti d’austérité comme le FN, c’est juste un amour français pour ses terres, mais aussi pour le monde ».

Un candidat à l’aspect réfléchi et honnête, seul les votes du 23 avril décideront si François Asselineau est apte à être le Président de la République.

Voir aussi la vidéo explicative de son programme :

3 réflexions sur « François Asselineau, le candidat soldat de la « Guerre contre l’ignorance ». »

  1. Wow ! Ca décoiffe.

    C’est tellement rare, quelqu’un qui prend le temps d’analyser son sujet et de produire un résumé avec ses propres mots au lieu de copier-coller la de la propagande prémâchée…

    Félicitations pour votre professionnalisme rafraîchissant.

  2. Vous faites de la propagande pour un conspirationniste qui, il y a quelques année,s a accusé le site alternatif Rebellyon d’être financé par la CIA…. Bravo le Bondybloglyon ! Je préfère vos reportages sur les quartiers populaires ou plus récemment sur les camps Roms… C’est plus intelligent et instructif ! A bon entendeur

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