État des lieux de l’entrepreneuriat féminin

En France, seuls 36% des entrepreneurs sont des femmes. Bien que ce chiffre n’ait cessé d’augmenter durant les 30 dernières années, de nombreux freins à l’entrepreneuriat féminin existent encore.

En 2017, la France était à la 6ème place d’un classement sur l’accessibilité des femmes à la création d’entreprises, réalisé par l’Université George Mason. Pourtant, une entrepreneuse peut rencontrer de nombreux freins au moment de se lancer. Parmi les plus fréquents, les stéréotypes et discriminations de genre et l’accès à des ressources financières. Comme le montre l’infographie suivante, les femmes ont plus de mal à faire financer leur projet.

Les femmes réussissent aussi bien, voire mieux que les hommes

Des difficultés au moment du financement… Alors que les femmes réussissent aussi bien que les hommes ! Selon l’Insee, 73% des entreprises créées par une femme sont encore actives après 3 ans d’existence, même chiffre du côté masculin. Encore mieux, les petites entreprises (TPE) dirigées par des femmes font moins faillite que celles dirigées par des hommes ! En 2018, 5% des TPE dirigées par des hommes étaient jugées en défaillance, contre 3% pour leurs homologues féminins.

Trois principaux secteurs d’activité

En France, l’entrepreneuriat féminin est principalement ciblé sur trois domaines : le conseil, le service aux particuliers, et le commerce. Le numérique est le grand absent, seules 15% d’entre elles se lancent dans ce secteur, souvent jugé comme un secteur masculin, au même titre que les métiers axés sur la science, comme en débattait la ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno, lors de son déplacement à Lyon.

Un point sur la parité en entreprise.

Plus encourageant, la parité en entreprise a largement évolué. Les femmes occupent désormais 45.6% des postes d’administrateur, contre 12.5% en 2010, notamment grâce à la loi Copé-Zimmerman. Quant aux postes de dirigeants, le clivage est encore bien présent : elles ne sont que 22% à occuper des postes de direction. En termes d’exemple, Catherine McGregor, à la tête d’Engie, est la seule dirigeante des entreprises présentes au CAC 40.

Des freins… Mais aussi des leviers

En France, il existe tout de même certains leviers pour les femmes qui se lancent dans la création d’entreprises : des incubateurs réservés aux start-up féminine, comme Les Premières à Lyon, des agences spécialisées dans l’entrepreneuriat féminin, des réseaux d’entrepreneuses, etc. Des aides de l’état sont aussi prévues, comme la Garantie égalité femmes.

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