L’état brésilien où réside actuellement Pascale détient le triste record d’affaires criminelles non résolues au Brésil. Explications.
Ici, le trafic de cocaine, crack et autres drogues reste l’un des premiers motifs de crime de l’Etat. En ouvrant le journal ce lundi (http://www.tribunaonline.com.br/) j’apprends que l’Etat d’Espirito Santo comptabilise 52,7 assassinats pour 100 000 habitants. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter ces 10 dernières années. Pour la police, cette escalade de la violence serait dû au sentiment d’impunité des criminels. L’article précise alors que l’Etat détient le triste record d’affaires criminelles non résolues. En 2007, 14 000 cas restaient non-élucidés. 6000 de plus que pour l’Etat de Rio.
Autres chiffres qui me font bondir : l’âge des victimes (60 % d’entre elles ont moins de 19 ans) et la cause des crimes commis (80 % sont liés à l’usage ou la vente de drogues)
Dans la région, pour que justice soit faite, les familles jouent un rôle souvent primordial. Après la mort de l’un de leur proche, certaines se transforment « en détective ». Internet semble aussi apporter aux enquêteurs une aide précieuse. Mais face à la peur des représailles, la plupart des personnes reste silencieuses.
Visiblement consciente des failles de la justice, les responsables politiques de l’Etat vont créer cette année une commission spéciale composée de 40 enquêteurs et 24 procureurs. Cette équipe aura un an pour élucider les 14 000 affaires. Un objectif qui semble difficilement tenable.
Auteur : Pascale Lagahe (au Brésil)